RAPPEL ET REMPLACEMENT DES APPAREILS PHILIPS POUR LE TRAITEMENT DE L’APNÉE DU SOMMEIL ET LA VENTILATION : INFORMATION AUX PATIENTS
REMPLACEMENT DES APPAREILS PHILIPS POUR LE TRAITEMENT DE L’APNÉE DU SOMMEIL ET DE VENTILATION
- Comment savoir si mon appareil est concerné par le rappel ?
- Quels sont les risques identifiés par Philips ?
- Dois-je arrêter d'utiliser mon appareil Philips ?
- Sous quel délai mon appareil sera-t-il remplacé ?
- ...
Concernant le dossier Philips relatif aux machines de PPC,
pour en connaître l'avancée et les dernières recommandations de l'ANSM,
Traitement de l'Apnée du Sommeil par PPC
Réglementation depuis le 01/01/2018
Les précisions concernent : |
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(Cette "lecture" ne prend en compte que les patients adultes.) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||
1) | Qualité du prescripteur | |||||||||||||||||||||||||||||||||
a) | Toute prescription initiale ou son renouvellement doit être réalisée par : | |||||||||||||||||||||||||||||||||
Cela concerne notamment :
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b) | Conditions de prescription | |||||||||||||||||||||||||||||||||
Le patient doit présenter au moins 3 des symptômes :
Résultats pour déclencher une prescription de PPC :
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c) | Prescription et renouvellements | |||||||||||||||||||||||||||||||||
Lors du renouvellement, le médecin prescripteur doit vérifier l’amélioration des symptômes cliniques présents initialement et le suivi de l’observance. |
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2) | Installation et suivi du traitement PPC | |||||||||||||||||||||||||||||||||
Le choix de l’appareil de PPC est fait par le médecin prescripteur. Après la prescription initiale, la mise en place de l'appareillage PPC est effectuée par le prestataire au domicile du patient. |
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a) | Conditions de suivi | |||||||||||||||||||||||||||||||||
Le suivi d’un traitement par PPC à domicile nécessite l’enregistrement des paramètres suivants :
En cas de mauvaise tolérance ou d’observance inférieure à 112 heures par période de 28 jours consécutifs, le médecin prescripteur doit être alerté par le prestataire. |
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b) | Le suivi du prestataire | |||||||||||||||||||||||||||||||||
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3) | L'observance | |||||||||||||||||||||||||||||||||
Jusqu'à présent l'observance correspondait à la moyenne d'heures calculée à partir des données enregistrées par l'appareil PPC entre deux visites du prestataire (sur 6 mois). Depuis le 1er janvier 2018 elle s'apprécie :
Le décompte des périodes consécutives de 28 jours débute le premier jour de la 14ème semaine qui suit le début du traitement par appareil de PPC. En cas de difficultés pour le patient il y a une tolérance entre 56 heures et 112 heures par période de 28 jours. Si l’observance est inférieure à 56 heures par période de 28 jours, le traitement est considéré comme médiocre et son efficacité sujette à caution. |
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4) | Télésuivi des patients | |||||||||||||||||||||||||||||||||
a) | Le dispositif de télésuivi doit : | |||||||||||||||||||||||||||||||||
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b) | Caractéristiques techniques du dispositif de télésuivi. | |||||||||||||||||||||||||||||||||
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c) | Avant d’accepter le télésuivi de ses données, le patient doit être informé par écrit par le prestataire : | |||||||||||||||||||||||||||||||||
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5) | Un double consentement du patient est nécessaire | |||||||||||||||||||||||||||||||||
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6) | Notions de la nomenclature (concerne la PPC seule, non associée) | |||||||||||||||||||||||||||||||||
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7) | Gestion des hospitalisations, règle de base pour toutes les LPP | |||||||||||||||||||||||||||||||||
Suspension de la facturation à compter du jour d’entrée à l’hôpital jusqu’à la veille de la sortie (la reprise de la facturation débute le jour où le patient quitte l’ETS). | ||||||||||||||||||||||||||||||||||
Objectifs de cette nouvelle réglementation Il s'agit de réguler la dépense PPC qui ne devra pas augmenter de plus de 1% par rapport à 2017. Il s'agit :
En cas de dépassement, un reversement est prévu pour les structures au prorata de leurs patients NO.
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Remerciements
Nous remercions nos partenaires, en particulier adiral ASSISTANCE et Air à Domicile pour leur aide dans la "lecture" de ces nouveaux textes.
Masques en silicone, irritations
Une lectrice nous écrit :
Appareillé depuis 3 semaines, mon mari a beaucoup de mal à s'adapter à la PPC car son masque facial lui procure des démangeaisons, et il se réveille au moins 10 fois par nuit pour se gratter. Contacté, le service prestataire nous dit qu'il ne connait pas d'autre cas de ce type et propose éventuellement un appareillage narinaire.
Sur les forums, j'ai lu qu'il existait des masques sans silicone.
Pouvez-vous nous aider ?
Le problème de peau irritée provoqué par les masques dont l’étanchéité avec la peau se faisant par une jupe en silicone n’est malheureusement pas nouveau. Aux permanences que j’animais à Obernai, plusieurs personnes s’en étaient déjà plaintes, certaines avaient même une plaie sur l’arête nasale.
Un petit espoir !
Depuis plus d’un an je teste un nouveau concept d’étanchéité basé sur l’interposition d’une matière microporeuse entre le masque et le visage. On sait que le silicone est une matière étanche à l’air, elle empêche donc la peau de respirer ce qui provoque des irritations de la peau ainsi qu’une sécrétion plus importante de sébum. Celle-ci devenant grasse, la jupe en silicone perd de son adhérence et laisse passer l’air. Ces fuites entrainent des sifflements ou des chuintements qui sont très désagréables pour le patient.
En interposant entre la partie élastique du masque et le visage une matière microporeuse, comme par exemple un textile synthétique à tissage très serré, la peau respire. Quant à la légère fuite provoquée par cette matière microporeuse elle est très facilement compensable par la machine.
Pour le patient, il en résulte plus de confort car cette matière est douce au touché et sa peau ne sera plus irritée.
Je viens de remettre le résultat de mes travaux à un fabricant de masques qui, je l’espère, va étudier ce concept.
Par cet article je compte également informer les autres fabricants de masques.
Mon sommeil a été contrôlé par polygraphies par mon médecin. Les courbes données par l’appareil sont normales.
Comme pour le moment ce type de jupe n’existe pas encore (à part celle que j’ai fabriquée moi-même) je vous conseille de saupoudrer la jupe silicone avec du talc médical, ce qui aura pour effet de réduire les irritations, surtout lorsque le masque est neuf.
Roland Jean
Etanchéité du masque
Le saviez-vous ?
Les personnes qui sont équipées d’une machine PPC ResMed S9 ou S8 peuvent facilement tester, sous pression, l’étanchéité de leur masque, et donc réajuster la tension du harnais.
Pour réaliser ce test vous faites les opérations suivantes :
- vous enfilez votre masque sur votre tête comme pour aller dormir
- vous allumez la machine en appuyant sur le bouton marche
- puis vous appuyez 3 secondes sur le bouton de réglage (voir photo)
- La pression va monter automatiquement à 13 mbars. Vous pourrez alors réajuster le serrage du harnais. Si l’ajustement est bon, vous verrez sur l’écran le bonhomme avec le sourire.
- appuyez à nouveau sur le bouton pour revenir au départ.
Il est très intéressant de constater comment réagit, à cette pression, le positionnement du masque sur le visage. Si vous n’avez pas serré suffisamment, le masque se décolle.
Je pense que pour les personnes dont la pression de traitement est inférieure à 10 mbars, il ne sera pas nécessaire de serrer le harnais trop fort, juste à la limite des fuites.
Roland JEAN
Un médicament contre l'apnée du sommeil ?
Question :
Les média parlent aujourd'hui d'une "enzyme" soignant l'apnée du sommeil. Qu'en est-il ? Pouvons-nous espérer que cette maladie sera bientôt traitée ou guérie par un médicament ?
Réponse Apnées du Sommeil Alsace :
Vous avez effectivement pu lire récemment, dans divers quotidiens de la presse régionale, un article présentant comme une merveilleuse nouvelle pour les millions de Français qui souffrent d'apnées du sommeil, la découverte de chercheurs écossais. Ceux-ci évoquent le rôle majeur qui serait joué par une enzyme (l'AMPK) dans la régulation des flux respiratoires du dormeur. Cette découverte pourrait déboucher dans les prochaines années, selon l'auteur de cet article, sur la mise au point d'un médicament beaucoup moins contraignant et couteux que les traitements actuellement proposés.
Cet article soulève quand même un certain nombre d'interrogations auxquelles il n'est pas apporté de réponses à ce jour.
- Comment ce médicament, s'il voit le jour, sera-t-il supporté par l'organisme ?
- N'aura-t-il pas d'effets secondaires ?
- N'y aura-t-il pas "contre-indications" avec d'autres traitements concomitants ?
- Selon quelle périodicité se feraient les prises ?
- Quelles seraient les conséquences sur l'efficacité du traitement en cas d'oubli ?
Il est bien trop tôt, à l'heure actuelle pour avoir des certitudes sur le sujet. Traitement moins couteux ? Pour l'instant nous n'en savons rien ! Et, la phase de tests est encore longue avant une éventuelle commercialisation.
Les professionnels de santé que nous avons pu contacter sont plutôt réservés quant à l'efficacité de ce nouveau traitement. Pour notre part, et à défaut de preuve contraire, nous estimons que la PPC demeure et demeurera encore le meilleur remède pour la majeure partie des patients souffrant du SAOS.
Jacquy MOUGINY - 14/03/2016